Une nouvelle étude montre qu’investir dans la nature améliore l’équité et stimule l’économie

Une nouvelle étude montre que les tendances actuelles en matière de dégradation de l'environnement entraîneront d'importantes pertes économiques au cours des prochaines décennies, les pays les plus pauvres étant les plus durement touchés. Mais il y a de l'espoir : investir dans la nature peut transformer ces pertes en gains.

Des chercheurs de l'université du Minnesota et de l'université de Purdue ont récemment publié leurs conclusions dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. L'équipe a mis au point un modèle mondial d'économie de la terre, le premier du genre, pour saisir les interactions entre l'économie et l'environnement. Ces interactions comprennent notamment la manière dont la nature profite à l'homme en pollinisant les cultures, en fournissant du bois, en stockant le carbone et en alimentant les pêcheries marines, ainsi que la manière dont ces avantages finissent par avoir une incidence sur l'économie dans son ensemble.

 
 

"Nous avons longtemps pensé que l'économie et l'environnement travaillaient l'un contre l'autre", a déclaré Justin Johnson, professeur adjoint d'économie appliquée à l'université du Minnesota. "Investir dans la nature n'étouffe pas l'économie, mais la stimule. Mais jusqu'à récemment, il était difficile de modéliser ces interactions".

C'est ce qu'ont constaté les chercheurs :

Les options politiques d'investissement dans la nature ont entraîné des gains annuels de 100 à 350 milliards de dollars (2014 USD), les plus fortes augmentations en pourcentage du PIB se produisant dans les pays à faible revenu. Les options politiques examinées dans cette étude comprennent la suppression des subventions agricoles, le financement de la recherche pour améliorer les rendements des cultures et les paiements internationaux des pays riches aux pays pauvres pour soutenir la conservation.

Habitat appliquera ce nouveau modèle et travaillera en collaboration avec Dr. Justin Johnson afin d'adapter l'approche d'évaluation économique au contexte québécois et californien. Cela s’inscrit dans le cadre de notre projet financé par le gouvernement du Québec pour la conservation de 30% des terres et des eaux d’ici 2030.

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